Il est diagnostiqué chaque année en France plus de 4000 nouveau cancer de l’ovaire. Il survient habituellement chez les femmes de plus de 45 ans. Le diagnostic est souvent tardif car les signes cliniques surviennent tardivement (ascite, masse palpable). Il n'existe actuellement aucun test de dépistage efficace. Le traitement repose sur la chirurgie et la chimiothérapie.
Le but du bilan est d’évaluer l'extension de la maladie et sa possibilité de résection (exéréèse de la maladie dans sa totalité.)
Marqueurs tumorauxSont habituellement dosés lors d’une prise de sang : le CA 125, l’HE4 (avec le score de ROMA), l’ACE et le CA 19-9. Ils permettent de donner une indication sur la probabilité de cancer en cas de masse ovarienne et l’extension possible de la maladie. Ils ont aussi un intérêt dans le suivi après les traitements afin de dépister une éventuelle récidive. |
Échographie pelvienneElle permet de rechercher une masse ovarienne, de l’ascite (liquide dans l’abdomen) et d’analyser l’utérus. |
Scanner thoraco-abdomino-pelvienIl recherche la présence d’adénopathies suspectes, de métastases à distance, d’une ascite et d’une carcinose péritonéale. Il n'est pas plus performant que l'échographie pour préciser les caractéristiques de la tumeur. |
IRM abdomino-pelvienneC’est l’examen le plus performant pour caractériser une masse ovarienne. Il permet d’orienter le chirurgien dans sa prise en charge. Il permet aussi de voir la présence d’ascite, de ganglions et de localisations autres de la maladie. Au terme de ce bilan, le plus souvent un complément de stadification chirurgical est nécessaire. |
La cœlioscopie d’évaluationIl s’agit d’une intervention chirurgicale réalisée sous anesthésie générale (coelioscopie). Elle a pour but
Au terme du bilan d’évaluation radiologique, chirurgical et médical (âge, état général, comorbidités), la séquence thérapeutique sera décidée et confirmée en RCP :
Quel que soit l’âge de la patiente, en cas de cancer de l’ovaire, il est nécessaire d’organiser une consultation d’oncogénétique à la recherche d’une mutation BRCA1 et 2. |
La laparotomieCette intervention permet l’exérèse chirurgicale de la maladie. Il s’agit d’une intervention réalisée sous anesthésie générale avec une incision verticale (laparotomie). Le premier temps de l’intervention est l’exploration puis l’exérèse. Pour un cancer de l’ovaire il est le plus souvent réalisé au minimum : une hystérectomie totale avec annexectomie bilatérale, une ommentectomie (résection du grand épiploon), une appendicectomie, une résection des lésions visibles et parfois des curages ganglionnaires (exérèse des ganglions pelviens et lombo-aortiques). Le but de cette chirurgie est de permettre l’ablation de toute ou du maximum de la maladie visible. |
Elle est indiquée dans la majorité des cancers de l’ovaire et commence dans le mois qui suit la chirurgie. Les injections sont réalisées dans le port-à-cath. La chimiothérapie est administrée en cycles ou cures. Chaque période de traitement est suivie d'une période de repos permettant la récupération. Un traitement comporte habituellement 6 cures espacées de 3 semaines.
En général, la chimiothérapie ne nécessite pas d’hospitalisation. Le temps moyen d'une séance est de 3 heures. La première séance est souvent plus longue pour vérifier l’absence d’allergie aux produits. Les principaux effets secondaires de la chimiothérapie sont : la perte de cheveux, les nausées et les vomissements, la fatigue, les douleurs de type neuropathies (mains et pieds) et les effets sur les cellules du sang avec un risque d’aplasie.
Certaines thérapies ciblées peuvent être indiquées selon le stade et le type de la maladie (Bevacizumab, Olaparib…) et poursuivies en traitement de maintenance après la chimiothérapie.
Il doit être régulier: tous les 4 mois pendant 2 ans puis tous les 6 mois pendant 3 ans, puis annuelle. Il repose sur l'examen clinique et les marqueurs biologiques notamment le CA 125. Aucun examen radiologique systématique n’est indiqué mais peuvent être prescrits au cas par cas en fonction des signe d’appels cliniques ou biologiques. Le premier examen prescrit en cas de suspicion de récidive est le scanner abdomino-pelvien.